samedi 26 décembre 2015

Sacré Père Noël !


J'aime beaucoup ce livre de mon enfance, et cette année encore, le Père Noël a été à la hauteur de sa réputation !



Il m'a apporté un pied pour mon métier à tisser, ainsi que des peignes supplémentaires, un sac de rangement hyper pratique, et un kit pour utiliser 2 peignes (ça permet de faire un tissus en double épaisseur, ou de tisser avec des fils plus fins, ou de doubler la largeur de la pièce, ou de réaliser des motifs plus complexes)


Ce sera le challenge de 2016, tester toutes ces nouvelles techniques.

Il m'a aussi apporté un kit de crochets


Avec ça, je n'ai plus l'excuse de "je n'ai pas le bon numéro de crochet". Ils vont du n°2 au n°15, et ils sont très doux et agréables à utiliser. Comment je le sais ? J'ai commencé à tester hier soir


J'ai aussi reçu un très joli panier en vannerie pour ranger mes tricots en cours, tout doublé en tissus pour ne pas accrocher la laine


Il est assorti au canapé, ce qui tombe drôlement bien vu que sa place sera au pied dudit canapé. En plus-super-bonus, on dirait qu'il est tricoté !

J'ai aussi reçu des cadeaux non-tricotesques, que j'aime beaucoup aussi, mais je ne vais pas vous raconter tous mes secrets non plus.

De mon coté, j'ai aussi fait le Père Noël. J'ai tricoté des mitaines pour mon Papa

 

des chaussettes pour mon p'tit frère


un petit châle en point mousse et dentelle pour ma petite sœur (modèle gratuit et en français sur Ravelry)


et pour maMaman ...


je n'ai pas eu le temps de terminer le cadeau de maMaman. Je suis rouge de honte (comme la laine, de la Drops Lace, 70% alpaga 30% mérinos, une tuerie).
Le modèle est une création de Christelle, alias Christal LK, que j'ai eu le plaisir de rencontrer cet été au festival le Lot et la Laine, et qui en plus d'être une personne fort sympathique, est aussi une créatrice de talent. Le modèle est disponible sous forme de kit chez prettylaine. Qui vend d'ailleurs aussi un kit du dernier modèle de Mam'zelle Flo qui est très haut dans ma liste de projets pour 2016.

Bon, tout le monde semble avoir apprécié ses cadeaux, personne ne m'a jeté des pierres, on a passé un excellent moment en famille, sous un soleil tel qu'on a même fait quelques barbecues de noël ... On a ri, on a joué, on a mangé pas mal aussi, que du raté ou presque (c'est une tradition familiale: la personne qui cuisine a toujours l'impression que c'est raté, et tout le monde se régale)

Bref



Et vous, vous avez survécu ? vous avez été gâté ? ou gâté votre entourage ?


mercredi 23 décembre 2015

L'avant-dernière case du calendrier de l'Avent

Pfiou, plus que 2 dodos ! En vrai, puisqu'il n'y a plus de petitou-qui-y-croit à la maison, plus q'un dodo avant le grand jour, le jour N, celui où je saurai en vrai si la petite voix dans ma tête qui me dit que mes cadeaux sont insuffisants, tout pourris, ratés, moches, nuls, cradabeurk et donc que par conséquence moi aussi, avait raison.

Non mais de quoi elle se mêle, la petite voix ? allez ouste, va embêter quelqu'un d'autre, méchant lutin ! va distiller ton fiel de doute et de peur à quelqu'un qui en a besoin, non, pas une personne, ce serait me rabaisser à ton niveau de souhaiter cette plaie à un frère humain, essaye donc de faire ta maline avec genre un caillou ou un arbre ! (avez vous jamais vu plus arrogant qu'un arbre ? Regardez moi, je suis là, je suis grand, j'ai des feuilles, gna gna gna)

Moi pendant ce temps là je ferme Amazon (oui, je sais que si je passe une commande avant 15h et que je paye un bras en frais de livraison expresse, ça arrivera à temps, et tu sais quoi ? momoque* !), et avant d'entamer la première étape du marathon culinaire, je fais une photo des mini christmas stockings que j'ai préparés avec amour pour ceux qui me sont chers.


Ah, ça va mieux.

Et vous ? ça va ? Prêt(e) ? zen ou en panique ? dans tous les cas, si jamais l'infâme petite voix venait faire un tour par chez vous, fichez lui un bon coup de pied là où je pense et rappelez vous que dans 72h, on pourra se dire "ça c'est fait!"


Je vous souhaite à toutes et tous de douces fêtes, rendez-vous de l'autre coté du sapin.



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* momoque: contraction de "je m'en moque" , terme usité par mon neveu préféré (vu que j'en ai qu'un) pendant une période indéterminée, quelque part entre la période du "encore des chatouilles" et l'ère de "touche pas à mes cheveux"


lundi 7 décembre 2015

petit à petit

C'est pas facile en ce moment, de rester dans la douceur et la légèreté. Quand on est cernés par tant de tristesse, de méchanceté et de connerie. Même les petits plaisirs sont difficiles à apprécier. Le rayon de soleil par la fenêtre, une bonne tasse de thé de Noël, même le joli tricot tout doux sur mes genoux.



Alors on fait quoi ? on broie du noir ? ou on en tricote !



Parce que quand on regarde de plus près, c'est pas du noir, c'est plein de pépites de couleur cachées dedans. C'est une fibre de Countess Ablaze, reine des couleurs qui pètent et remède anti-déprime.


C'est un modèle gratuit de Caitlin ffrench qui s'appelle Common Bean et qui est disponible en anglais sur Ravelry. Je l'ai rallongé en ajoutant des rangs du dernier motif pour utiliser toute ma laine.

Je suis aussi le calendrier de l'Avent d'Annette Petavy sur son blog, et j'ai crocheté des petites feuilles dans les couleurs de Noël


Je suis bien contente d'avoir appris à crocheter, ça me permet de me diversifier, et puis il y a des soirs où même tricoter semble une corvée, et où des restes de laine dont je ne savais quoi faire et mes nouveaux gros crochet se transforment en cadeau de Noël pour le chat (et pourquoi pas, hein ? Elle fait partie de la famille !)


Allez, on continue, on avance, petit à petit, on rit, on lit, on vit, au présent de l'indicatif, quand le passé semble oublié et que le futur fait trop peur. On partage des petits mots, des petites mailles, des petits gestes, voir même des petites blagues complètement crétines mais qui font un petit peu de bien.


lundi 16 novembre 2015

Vendredi 13

Vendredi 13 novembre 2015, j'ai passé ma journée au salon Fils Croisés en Béarn,  a Pau.  Je suis rentrée tard, fatiguée, mais en me disant que le lendemain je vous raconterai cette journée, ses trouvailles et ses belles rencontres. Je me suis couchée tôt et j'ai dormi comme une souche. Quelque part, j'ai gagné une nuit paisible de plus que beaucoup d'entre vous.

Le réveil, comme vous pouvez l'imaginer, comme vous l'avez peut-être vécu, fut rude. J'ai tourné en rond une bonne partie de la journée, j'étais choquée, triste, révoltée. J'ai écrit aussi, mais pas ici, ce blog c'est une part de moi que j'avais envie, je pense, de préserver de toutes ces horreurs.

Je n'avais envie de rien, je traînais de la radio à nInternet, des amis des réseaux sociaux aux proches, les vrais, les vivants, heureusement, ceux qu'on peut serrer sur son cœur, quelle chance, même s'ils sont loin et qu'on ne peut le faire qu'avec des mots, parce que, par un heureux hasard, ils ne nous ont pas été arrachés. Sans raison. Enfin sans raison qu'on puisse comprendre. La raison, les médias, analysent, décortiquent, expliquent, mais on ne peut pas comprendre parce qu'on n'a pas la haine au cœur. Alors on remplit soudain ce vide créé par la disparition insensée de ces inconnus, de ces humains qu'on n'a jamais vu, qu'on n'aurait peut-être jamais croisé ou qui auraient pu changer nos vies, on pense à des choses bêtes, qu'on n'a jamais compris Obi-wan Kenobi comme aujourd'hui


Que les 129 morts, les centaines de blessés, les milliers de témoins, les veufs, les orphelins, les parents qui ont perdu leur enfant et qui n'ont même pas un mot, un nom pour décrire leur situation, tellement c'est pas normal et ça ne devrait même pas exister, tous ces gens, et nous qui assistons impuissants, loin derrière nos écrans, mais proches dans la douleur, que nous tous de par le monde, nous rejoignons la grande famille de l'humanité blessée, ici, ailleurs, partout où le simple fait d'être au monde, de vivre, de rire, d'aimer, de ne pas adhérer aux principes mortifères d'une doctrine assassine, fait de nous des cibles à abattre pour quelques malheureux qui ont perdu la plus grande des qualités humaines : l'empathie.
(1 bon point si vous avez réussi à arriver au bout de cette phrase sans vous perdre. Même moi j'ai eu du mal, et pourtant ce sont les chemins tortueux qu'emprunte mon cerveaux)

J'ai donc pleuré, un peu, cogité, beaucoup, re-pleuré un coup, râlé, engueulé la radio parce que dedans il y avait des connards qui osaient dire des âneries plus grosses qu'eux, et que c'était que le début, embrassé virtuellement les messages de vie, d'amour, de courage, d'espoir.

Mais j'avais besoin de faire. Quelque chose, n'importe quoi. Mais je n'arrivais pas à reprendre quelque chose que j'avais déjà commencé, avant.

Alors j'ai pris le bel écheveau de mérinos teint au pastel que j'avais acheté la veille sur le stand de la petite maison du pastel, et j'ai juste fait une pelote, pour le plaisir de toucher la laine.


Et puis j'ai fait des photos, j'ai pensé aux belles rencontres, Nadine, Véronique, Florence, Françoise, ...

photo empruntée à Fils Croisés
J'ai admiré mes trésors


Et puis j'ai pris mes gros écheveaux de filé main fantaisie, ceux dont je ne sais pas vraiment quoi faire, j'ai pris mon plus gros crochet, acquis aussi vendredi (une autre jolie rencontre), et j'ai lié, noué, mélangé, attaché, à ma toute petite échelle, un peu de douceur et de beauté


Pour faire un gros doudou tout doux, une armure de chaleur contre la connerie humaine, oh trop humaine. Quand il sera sec, je me blottirai dedans, et je penserai à vous, à nous, aux fils qui nous relient, et qui sont tellement plus forts que les bricoles insignifiantes qui veulent nous séparer.
Enfin j'espère.


samedi 31 octobre 2015

Variétoche

J'aime bien varier les plaisirs, alors après avoir patiemment tricoté trouze-mille mailles pour mon dernier projet (qui a beaucoup plu à sa destinatrice, je suis contente) j'ai eu envie de quelque chose de rapide.

J'ai donc sorti un filé main qui avait déjà été réalisé dans cet esprit, un gros fil dodu pour changer après un fil tout fin.


Avec 2 tresses offertes par AmaYaga et Fany, j'ai filé 4 gros fils célibataires, j'ai préparé 4 petite pelotes (parce que je n'ai pas assez de bobines pour faire un retors 4 fils à partir des bobines), et puis j'ai préparé une plying ball, en bon français une balle à retors.


C'est à dire que j'ai fait une pelote à la main avec les 4 fils ensemble mais pas retordus. En mettant mes petits pelotons dans un bac pour ne pas qu'ils se sauvent partout dans le salon. Ensuite, je n'avais plus qu'à retordre avec le rouet, sans me soucier des emmelages éventuels, puisque je les avais gérés en faisant la pelote.

Le résultat: 200g de douceur dodue magnifique. Forcément, vu la composition des tresses : BFL, Suri, soie Tussah, et lin (tout doux, le lin, pas piquant)
















J'ai donc mis cet écheveau en pelote, et sorti mes aiguilles 12mm, et cherché, échantillonné, regardé des tonnes de modèles sur Ravelry, sans succès. Je trouvais des modèles de snood, mais j'ai déjà plus de snoods que je n'en porte.

Alors j'ai improvisé. Et si je faisais comme un châle en dentelle, mais avec un gros fil !



J'ai commencé par un garter tab (démonstration en anglais, mais les images parlent d'elles-même). Puis quelques rangs de point mousse, un peu de dentelle, et hop ! le tour est joué.
J'ai eu beaucoup de chance dans mon improvisation, car une fois les mailles rabattues, il me restait ça


Et me voila avec un joli petit châle qui tombe parfaitement, reste bien en place sur les épaules, et me redonne de l’énergie pour repartir sur des projets plus exigeants


Allez, je range les aiguilles 12mm et je passe aux 2,5mm ... Ça c'est de la variété, m'sieur dames !


P.S: comme je n'avais pas envie de couper le petit bout de fil qui restait, je l'ai rentré le long de la bordure et j'ai crocheté une sorte de bouton pour attacher le châle




mercredi 28 octobre 2015

Faire le deuil

Attention, ce n'est pas parce que l'automne s'installe que je sors (enfin) de ma tanière pour vous faire un article de blog triste.

Oui, l'automne est là, il fait froid, des fois, il pleut, un peu, et puis 5mn après le soleil arrive, il faut enlever son pull parce qu'on a trop chaud, on passe son temps à chercher son châle qu'on a enlevé à cause du trop chaud précédemment mentionné parce que d'un seul coup un petit vent sibérien vient nous chatouiller dans le cou.

Oui, j'ai un tout petit peu négligé ce blog, mais pas mes fils, laines, métiers et autres aiguilles.

Et oui, je vais vous parler de faire le deuil, mais c'est pas forcément triste. Enfin si, un peu, mais pas que.

Il y a quelque jours, je suis tombée par le hasard des chemins du nInternet mondial et globalisé, sur cet article. Je ne connais pas l'auteur, et je n'ai pas particulièrement cherché à savoir qui il est, d'où il parle, mais j'ai été touchée par ce qu'il dit. Et ce qu'il dit, c'est que notre société a une fâcheuse tendance à ne plus laisser au personnes qui souffrent d'une perte (accident, maladie, perte d'un proche, etc ...) le temps de faire le deuil de ce qu'ils ont perdu. Une espèce de culture du "ce qui ne te tue pas te rendra plus fort" qui voudrait toujours qu'il sorte quelque chose de positif de la tragédie, et qui pousse, avec parfois les meilleures intentions du monde, à se projeter éperdument vers l'avenir sans laisser le temps nécessaire pour pleurer ce que l'on perd.

Le coté un peu trivial de cette idée, c'est que je vous annonce le décès du projet annoncé début septembre. C'était une idée, j'ai fait un prototype que je peux vous montrer maintenant, qui ne me plait pas du tout. Enfin, tout n'est pas à jeter, j'essayerai peut-être un jour de reprendre l'idée, ou pas, mais là ça ne va pas.


Ce prototype est en Malabrigo Rios pour le triangle, et en Plucky Traveler Sport pour la bordure. J'aime les couleurs, je trouve qu'elles vont fort bien ensemble. Mais le coin à droite, là, ça ne va pas. Et les jetés de la bordure en bas du triangle sont trop gros et pas beaux. Et surtout, chose qui ne se voit pas sur la photo, il est trop petit, et trop ..., enfin pas assez ..., enfin il ne me plait pas.

Je vais peut être le détricoter, ou l'offrir à quelqu'un à qui il plairait (je sais que mes goûts ne sont pas universels) mais je ne vais pas reprendre la version fingering/dentelle sur un concept qui ne me semble pas porter les fruits que j'espérais.

Donc, j'ai fait le deuil de ce projet particulier. Enfin peut-être. Enfin j'ai commencé.

Plus sérieusement, l'article de blog dont je vous parlais propose la meilleure façon, selon l'auteur, d'accompagner quelqu'un qui souffre. Tout simplement en étant là, en partageant sa peine, en offrant pour seul réconfort présence et affection, et non une tripotée de conseils et de banalités. Et là encore je suis plutôt d'accord.

Sauf que je suis une tricoteuse. Et pour moi, le meilleur moyen de dire "je suis là, avec toi, même quand je suis ailleurs, je pense à toi" c'est de fabriquer et offrir un beau gros câlin laineux.


Je ne suis pas croyante, mais quand je tricote comme ça pour quelqu'un qui est dans la peine, je pense parfois aux chapelets catholiques ou musulmans, au moulins à prières bouddhistes, à tous ces objets associés à des gestes répétitifs, incantatoires. Quand je tricote, chaque petite maille est une petite pensée, un petit souvenir, un rire ou une larme.


Comme je ne suis pas toujours très à l'aise pour exprimer mes émotions, je les transforme en objets, en douceur, en couleurs, et, oserais-je le dire, en beauté.




J'ai réalisé ce châle carré grâce au modèle d'Ambre  que vous pouvez trouver ici : Grue Cendrée

J'ai adapté le modèle, initialement prévu pour être tricoté en fil dentelle, pour une laine plus épaisse : en bleu, Fyberspates Scrumptious 4ply/sport , et en crème Katia Merino Baby
Le détail des modifications que j'ai apportées sont sur ma page de projet sur Ravelry


C'est ma façon à moi d'accompagner l'amie à qui cet ouvrage est destiné et qui vient de perdre son mari.


Promis, la prochaine fois, je vous raconterai des trucs plus rigolos, et je vais essayer de ne pas attendre la Saint Glinglin, mais bon, les deux prochains mois vont être dédiés à la préparation frénétique de Noël, et les gens à qui je fais des cadeaux lisent mon blog (coucou les gens), donc heu voila.

Vous avez commencé vos cadeaux, vous ?


lundi 21 septembre 2015

Il ne faut jamais dire: fontaine, je ne boirai pas de ton eau.

Ou dans mon cas, j'aime pas le crochet, je n'en ferai jamais. Parce que, des fois, et bien on change d'avis.

Enfin oui et non.

Je vous esplique. Il y a une petite dizaine de jours, enfin plutôt de nuits, j'ai rêvé que je crochetais, au cours d'une nuit courte et agitée. Bof, c'est pas grave, quand on dort mal parfois on fait des cauchemars.

Un peu plus tard, je tente une petite sieste pour essayer de rattraper cette nuit ratée, et paf, encore du crochet. Là, je commence à me dire que mon subconscient m'envoie peut être un message. Non mais de quoi il se mêle, celui-là, je lui ai rien demandé ! J'aime pas l'crochet ! d'abord !

Et puis la nuit suivante, re-belote, sauf que cette fois je rêve que j'enseigne le crochet à des enfants. Donc voila, là, il semblerait bien que malgré moi, je souhaite apprendre le crochet. Admettons. Après tout, ce serait dommage de mourir idiote. Et puis on dit toujours aux enfants qu'ils ne peuvent pas décréter ne pas aimer un plat sans l'avoir goûté. Et comment je fais, là ? Mamaman m'a bien montré quelques bases, mais en ce moment elle n'est pas trop disponible. J'ai bien sous la main le fameux livre de points de tricot et crochet que m'a donné ma grand-mère, mais il n'est pas très attirant, avec ses images en noir et blanc et ses explications compliquées.

Evidemment j'ai appelé à l'aide les copines de Ravelry.

La charmante Mamz'elle Flo m'a proposé un cours particulier, mais je ne suis pas très mobile en ce moment. Heureusement, une autre Florence est venue à ma rescousse, et m'a envoyé le tutoriel formidable qu'elle avait concocté pour le groupe Tricot & Co pour apprendre le crochet aux débutantes.

J'ai fait des exercices


Je ne sais pas si ça se voit bien sur la photo (moi je ne vois que ça mais c'est parce que je sais), mais sur le carré vert, j'ai inventé la maille en l'air au milieu de l'ouvrage ... (le coin en bas à droite, il y a une maille qui dépasse. Toute seule abandonnée. Je ne sais vraiment pas ce que j'ai fais)

Et puis Florence conseillait de réaliser un projet complet. Le problème, c'est qu'après avoir fait tout ça, je n'aimais toujours pas trop le résultat. Dans le tricot, j'aime le drapé, la fluidité. Or les exercices de crochet me donnaient quelque chose de très rigide, ferme. Intéressant pour travailler en volume, réaliser des petites figurines, mais sinon bof bof.

Je me suis donc décidée pour le modèle de l'écharpe clochette de Mamz'elle Flo, que je trouve très joli. Et puis comme à chaque fois que je porte des châles en dentelle, on me demande si c'est du crochet, cette fois je pourrais dire oui. Pour la laine, comme je craignais de m'ennuyer, j'ai choisi un fil qui change de couleur, qui donne des effets très amusants au fur et à mesure que le travail avance. C'est de la Beurre de chez Phydeaux Designs en coloris Winterfell, qui provient de chez Laine Select.









Je prévois de réaliser la bordure avec un fil assorti uni (que je n'ai pas trouvé, encore, mais au pire je le filerai) pour "calmer" un peu la confusion des couleurs et unifier tout ça.

Les crocheteuses aguerries de Ravelry m'ont assurées que le blocage, en crochet comme en tricot, permettait de passer de

Oh Thérèse, une serpillère

à


J'attend de voir.

Bilan de ma nouvelle obsession : j'aime bien crocheter, j'aime bien le geste, maintenant que j'y arrive. Je ne suis pas certaine d'aimer le résultat. Mais au moins, dorénavant, je peux le dire en toute connaissance de cause. Et puis j'ai des envies d'associer tricot et crochet. A suivre.


Sinon, Mamaman m'a rapporté un souvenir rigolo du Carrefour Européen du Patchwork de Sainte-Marie-aux-Mines. Pas très couleur locale, mais rigolo :



Un tricotin modulable qui se sépare en 2 moitiés pour habiller un câble USB, des écouteurs, ...
Je crois que la dernière fois, avant ce matin, que j'avais eu un tricotin entre les mains, ça devait être dans les années 80. 1980. A l'époque des brushings et des épaulettes. L'époque de Retour vers le Futur, où ils croyaient qu'en 2015 on aurait des skateboards volants. Ben en 2015, on a des tricotins ! na !