lundi 21 septembre 2015

Il ne faut jamais dire: fontaine, je ne boirai pas de ton eau.

Ou dans mon cas, j'aime pas le crochet, je n'en ferai jamais. Parce que, des fois, et bien on change d'avis.

Enfin oui et non.

Je vous esplique. Il y a une petite dizaine de jours, enfin plutôt de nuits, j'ai rêvé que je crochetais, au cours d'une nuit courte et agitée. Bof, c'est pas grave, quand on dort mal parfois on fait des cauchemars.

Un peu plus tard, je tente une petite sieste pour essayer de rattraper cette nuit ratée, et paf, encore du crochet. Là, je commence à me dire que mon subconscient m'envoie peut être un message. Non mais de quoi il se mêle, celui-là, je lui ai rien demandé ! J'aime pas l'crochet ! d'abord !

Et puis la nuit suivante, re-belote, sauf que cette fois je rêve que j'enseigne le crochet à des enfants. Donc voila, là, il semblerait bien que malgré moi, je souhaite apprendre le crochet. Admettons. Après tout, ce serait dommage de mourir idiote. Et puis on dit toujours aux enfants qu'ils ne peuvent pas décréter ne pas aimer un plat sans l'avoir goûté. Et comment je fais, là ? Mamaman m'a bien montré quelques bases, mais en ce moment elle n'est pas trop disponible. J'ai bien sous la main le fameux livre de points de tricot et crochet que m'a donné ma grand-mère, mais il n'est pas très attirant, avec ses images en noir et blanc et ses explications compliquées.

Evidemment j'ai appelé à l'aide les copines de Ravelry.

La charmante Mamz'elle Flo m'a proposé un cours particulier, mais je ne suis pas très mobile en ce moment. Heureusement, une autre Florence est venue à ma rescousse, et m'a envoyé le tutoriel formidable qu'elle avait concocté pour le groupe Tricot & Co pour apprendre le crochet aux débutantes.

J'ai fait des exercices


Je ne sais pas si ça se voit bien sur la photo (moi je ne vois que ça mais c'est parce que je sais), mais sur le carré vert, j'ai inventé la maille en l'air au milieu de l'ouvrage ... (le coin en bas à droite, il y a une maille qui dépasse. Toute seule abandonnée. Je ne sais vraiment pas ce que j'ai fais)

Et puis Florence conseillait de réaliser un projet complet. Le problème, c'est qu'après avoir fait tout ça, je n'aimais toujours pas trop le résultat. Dans le tricot, j'aime le drapé, la fluidité. Or les exercices de crochet me donnaient quelque chose de très rigide, ferme. Intéressant pour travailler en volume, réaliser des petites figurines, mais sinon bof bof.

Je me suis donc décidée pour le modèle de l'écharpe clochette de Mamz'elle Flo, que je trouve très joli. Et puis comme à chaque fois que je porte des châles en dentelle, on me demande si c'est du crochet, cette fois je pourrais dire oui. Pour la laine, comme je craignais de m'ennuyer, j'ai choisi un fil qui change de couleur, qui donne des effets très amusants au fur et à mesure que le travail avance. C'est de la Beurre de chez Phydeaux Designs en coloris Winterfell, qui provient de chez Laine Select.









Je prévois de réaliser la bordure avec un fil assorti uni (que je n'ai pas trouvé, encore, mais au pire je le filerai) pour "calmer" un peu la confusion des couleurs et unifier tout ça.

Les crocheteuses aguerries de Ravelry m'ont assurées que le blocage, en crochet comme en tricot, permettait de passer de

Oh Thérèse, une serpillère

à


J'attend de voir.

Bilan de ma nouvelle obsession : j'aime bien crocheter, j'aime bien le geste, maintenant que j'y arrive. Je ne suis pas certaine d'aimer le résultat. Mais au moins, dorénavant, je peux le dire en toute connaissance de cause. Et puis j'ai des envies d'associer tricot et crochet. A suivre.


Sinon, Mamaman m'a rapporté un souvenir rigolo du Carrefour Européen du Patchwork de Sainte-Marie-aux-Mines. Pas très couleur locale, mais rigolo :



Un tricotin modulable qui se sépare en 2 moitiés pour habiller un câble USB, des écouteurs, ...
Je crois que la dernière fois, avant ce matin, que j'avais eu un tricotin entre les mains, ça devait être dans les années 80. 1980. A l'époque des brushings et des épaulettes. L'époque de Retour vers le Futur, où ils croyaient qu'en 2015 on aurait des skateboards volants. Ben en 2015, on a des tricotins ! na !


vendredi 11 septembre 2015

Knitter at work


Chuuuuuut !!



Si je ne vous parle pas, c'est parce que  ... je compte ...  enfin, je bidouille, je griffonne, je tricote, je travaille quoi. Peut-être à un nouveau modèle, si toutes mes idées désordonnées parviennent à se mettre dans un ordre un tant soit peu cohérent.


Je ne me considère pas comme "créative", d'aucun me diront que "mais si mais si", et je leur répondrai que "mais non mais non". J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié cette description (anglophone mais illustrée) du processus créatif. Moi ça ressemble plutôt à ça



et ça




et aussi ça



(en anglais, knit, c'est tricoter, et tink, c'est détricoter. C'est un néologisme de tricoteuse, qui, en mettant le verbe qui signifie tricoter à l'envers, figure parfaitement l'activité qui consiste à défaire ce qu'on vient de faire)


C'est quand même hachtement plus facile de suivre les modèles écrits par quelqu'un d'autre ! Surtout quand on fait des rayures sans même changer de fil !

J'avais filé, au début de l'été, un fil auto-rayant pour châle : c'est à dire que j'avais plus ou moins arrangé mes fibres pour avoir des rayures de plus en plus longues.


A ma grande surprise, c'est plutôt une réussite ! Les rayures ne sont pas toutes égales mais les proportions restent assez harmonieuses.






Le filé main, mérinos et soie, est doux et moelleux à souhait, et le point mousse camoufle bien les différences d'épaisseur du fil.

Il s'agit du modèle (gratuit et en anglais) Tailwind de Clara Falk, qui a l’avantage de dissimuler les diminutions et les changements de couleurs derrière une bordure en i-cord.

J'ai un tout petit peu bataillé pour utiliser au maximum ma laine filée main. C'est toujours un problème. J'ai commencé et défait le rabattage des mailles au moins 3 fois avant de me souvenir d'un truc tout simple trouvé sur le blog de systemeb : y'a qu'à faire des nœuds ! Encore faut-il y penser. Heureusement le rabattage des mailles en i-cord est assez facile à défaire. Résultat, alors que je pensais rabattre les mailles après 2 rangs de la dernière rayure grise, j'ai pu en tricoter 10 de plus ... Je n'avais vraiment pas le compas dans l’œil.

Triangle asymétrique et peu profond, il est plus facile à porter en écharpe qu'autour des épaules, et c'est d'ailleurs comme ça qu'il protège le cou de maMaman des premiers frimas matinaux annonçant l'automne imminent.