lundi 13 avril 2015

Apprendre de ses erreurs ?


Comme toujours, j'ai voulu aller trop vite. Enfin, j'ai surestimé mes compétences. Bon, j'avoue, ce qui m’embête ce matin, c'est que pour la première fois depuis que je me suis plongée dans le monde merveilleux de la laine, j'ai eu une idée, elle n'a pas fonctionné, et ça a gaspillé de la laine !!!

Un ratage, ce n'est ni la première ni la dernière fois que ça m'arrive. Mais un tricot ça se détricote. Même en filage, un fil raté peut être retordu, recyclé, utilisé. D'où peut être ma propension à ne pas faire d'échantillons. Les échantillons, c'est pour les chochottes, Non, je ne pense pas réellement ça, mais je suis paresseuse, d'une part, et d'autre part j'ai toujours peur de manquer. Donc si je fais un échantillon, non seulement j'ai l'impression de perdre du temps, mais aussi de la laine ou de la fibre qui pourrait me manquer pour finaliser le projet.

Le problème avec le tissage, c'est ça
Les ciseaux, ça change la donne. Une fois que le fil est coupé, on ne peut pas revenir en arrière. Pas moyen de dé-couper. Il faut faire des nœuds, et des fois c'est pas pratique.



Je vous raconte du début.

Hier matin, je me suis dit, pour mon 2ème projet, je vais faire un plaid. Un motif écossais avec des rayures. Et, comme l'ourdissage direct m'a fait mal au dos, je vais monter la trame sur le cadre d'ourdissage qui se "fabrique" en enfonçant des plots dans le dos d'Évariste (le métier à tisser). How hard could it be ? me suis-je demandé en anglais, ça arrive des fois.

Je ne me suis pas lancé à l'aveuglette, j'ai fait des calculs, des plans, tout un tas de préparations. Quand même, un reste de prudence m'a fait choisir un fil qu'il ne me ferait pas peine de couper. C'est un fil de laine que j'ai acheté en cône, et qui m'a servi à faire des essais de teinture. Le blanc, le vert et le bleu, c'est donc le même fil. Tout pareil. Sauf qu'il y en a qui ont été teints.



Les couleurs allaient bien ensemble, j'ai fais un petit graphique pour planifier les rayures, j'ai torturé un peu Évariste en lui enfonçant des plots dans le dos, et c'était parti (mon kiki).


Ça, c'est déjà un 2ème essai, j'avais d'abord commencé par tenter de réaliser la séquence de rayures de la trame directement sur le cadre. Y'avait des nœuds partout, je me suis rendu compte assez vite que j'aurais des problèmes pour dresser le métier. Et puis je me suis souvenu que dans un des livres de tissage que j'ai acheté (Weaving Made Easy: 18 Projects Using a Simple Loom de Liz Gipson) elle recommandait de préparer chaque couleur séparément. Alors j'ai fais ça.78 brins de 2m50 chacun de ce joli vert printanier.

C'est quand j'ai voulu dresser le métier, c'est à dire passer les fils dans les rainures et les z'yeux du peigne, que je me suis rendu compte que

  • petit 1 les rayures par nombres impairs c'est compliqué
  • petit 2 particulièrement quand on travaille avec une laine composée de 4 brins pratiquement pas retordus entre eux
  • petit 3 il y a des trucs que peut être c'est mieux de s’entraîner avant.
Bref, j'ai redessiné mon motif de rayures, avec plus de blanc parce que j'avais déjà gaspillé pas mal de vert, et je me suis dit que peut être le montage direct (comme j'avais fait pour ma première écharpe) ce serait plus pratique.

Donc hop hop hop, j'y vais, je fais plein plein plein de nœuds, et j'obtiens une très jolie trame. Si si, vraiment, charmante, fraîche, de saison quoi.


Les fils déjà coupés ne seront pas perdus, je les utiliserai en chaîne. 

Avant de commencer à enrouler la trame sur l'ensouple arrière, j'avais déjà remarqué que le fil blanc avait tendance à perdre sa tension. J'avais refait plein de nouages un peu bizarres (là je commençais un chouilla à perdre patience, donc j'ai pas fait de photos, c'est dommage parce que c'était assez artistique, à défaut d'être fonctionnel). J'ai de nouveau fait appel à mon assistant hyper pratique, et j'ai rangé le métier, parce qu'il était 20h passé, et que ce bidule m'avait assez agacé pour la journée.



Et ce matin, comme je le craignais un peu, le fil blanc a encore perdu de la tension. Beaucoup. Il pendouille, et ce juste sur la petite partie entre l'ensouple et le peigne, je n'imagine même pas ce que ça donne sur toute la longueur de la trame. Je ne comprend pas trop la cause de ce problème. Je suppose que les laines qui ont été teinte, entre le trempage, le chauffage, et le fait d'avoir été mises en écheveaux donc sous tension, ont été bloquées ? Et celle qui vient directement du cône non ? 

Le fait est que j'ai décidé de jeter l'éponge. Trop c'est trop. Si ça avait été une laine précieuse, j'aurais peut être essayé de sauver la situation, de remplacer juste les fils blancs par une autre laine, mais là, non, j'abandonne.


J'abandonne juste ce projet en particulier, hein, pas le tissage en général ...

Je persévère sur les rayures ...
et là avec du fil dentelle que je vais donc utiliser en double. 
How hard could it be ?

4 commentaires:

  1. Oh là là les joies du tissage, tu ne peux pas imaginer le nombre de prises de tête avec mon métier et mes fils pas assez comme-ci ou trop comme ça ! Je crois qu'on a le même métier ! Je sais que quand j'ai envie de me mettre à tisser il me faut une grande plage horaire devant moi ! ;-) A bientôt Méli !

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    1. Merci Stéphanie, tu me rassures, je n'ai donc pas fini de me faire des cheveux blancs avec mon nouveau joujou ;)
      En effet, c'est un Harp, comme le tien. Et là il se repose, parce que j'ai du tricot en retard. Mais vu que ce serait bien si j'avais un projet tissé avec du filé main terminé pour le mois prochain, il va falloir que je m'y remette rapidement ...

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  2. Je découvre ton blog via Ravelry. Ce que tu fais en tissage est vraiment joli !! mais je trouve que tu t'attaques à vraiment compliqué pour le second ouvrage !!? ça me fait un peu peur je dois dire............... !!

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  3. Merci, en effet, j'ai une fâcheuse tendance à débuter su les chapeaux de roue. Mais les projets "pour débutante", ça m'ennuie, ou ça ne me plait pas, enfin bref, je râle, je ronchonne, mais je finis toujours par y arriver ;)

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