dimanche 31 juillet 2016

I have a dream (catcher)!

Bien, le Tour de Fleece est terminé, je retourne à mon projet au long cours que je ne peux pas vous montrer parce que c'est une surprise pour une personne qui est susceptible de lire mon blog, du coup, j'ai pas grand chose ni à vous raconter ni à vous montrer. En plus j'ai pris un peu beaucoup de retard donc il ne va pas falloir que je me disperse trop. Enfin, je vais essayer. Parce que ce n'est pas toujours facile d’empêcher ma tête et mes envies de partir dans tous les sens. Surtout si il s'agit de découvrir, d'apprendre quelque chose de nouveau.

Je me suis engagée à animer un atelier tissage dans 3 semaines, mais pour cela, il faut que je fasse des essais. Par exemple, le tissage circulaire, ça a l'air rigolo.


Hop, un crayon, hop, du carton, hop, du fil de coton en guise de compas pour tracer le cercle et pour monter la chaine, puis tissage avec une aiguille à laine ou les doigts, avec des restes de bouts de fils. Comme sur ce site (mais en plus petit)


Prochain essai: des assiettes en carton comme métier à tisser.

J'ai trouvé plein d'idées, d'astuces, bref tout ce qu'il faut pour se lancer, sur le blog de Claire des Bruyères.


mardi 26 juillet 2016

Bilan du Tour de Fleece 2016

Et bien c'était une chouette aventure ! mon 3ème Tour de Fleece, le premier où je viens vous montrer chaque jour ma progression. J'ai beaucoup filé, beaucoup admiré le travail des copines sur le forum Tricot & co, j'ai beaucoup appris, beaucoup rigolé, beaucoup partagé et progressé.


Je suis un tout petit peu très fatiguée mais très heureuse d'avoir participé à la Batère de Misson et à l'exposition à Léon, beaucoup de découvertes et de très chouettes rencontres. Un grand merci à l'équipe de France Patchwork et à Evelyne de m'avoir invitée dans leurs expos. C'est toujours un grand plaisir de faire découvrir notre activité, et le fait de pouvoir partager cette expérience avec Mam'zelle Flo a été vraiment génial !


Je regrette un peu de ne pas avoir fait plus de photos pendant l'expo, si vous en avez, n'hésitez pas à me les envoyer. Ce matin, j'ai fait des photos de tous mes filages du Tour, sur la première j'ai oublié l'écheveau dégradé gris-vert, sur la seconde j'ai oublié la bobine en cours, mais je n'ai pas le courage de tout ressortir pour en faire une 3ème. Les écheveaux filés à Léon attendent encore leur bain, et il ne faut pas que je tarde trop pour terminer le filage en cours.


J'ai filé, en 3 semaines, 1 494 mètres de fil pour 1 303 grammes. Quasiment 1 kilomètre et demi ! plus d'1 kilo ! not too shabby !



Comme hier, j'étais toujours à Léon mais que le Tour de Fleece était terminé, j'ai laissé de coté ma bobine en cours pour la comptabiliser dans mon bilan. Mais je ne suis pas restée les bras croisés, j'ai filé les petites nappes que j'avais préparées à la cardeuse les jours précédents, mélanges de mérinos rouge, orange, rose, violet, de seacell jaune et de soie de sari recyclée. Je les ai retordues avec un fil à coudre en laine bleue.



J'ai 5 jolies pelotes avec lesquelles j'ai envie de tisser. C'est pour ça que je les ai mises en pelotes directement au sortir du rouet. D'habitude je met les filés main en écheveaux pour pouvoir les laver, mais pour le tissage, je ne les lave pas avant, comme ça, elles vont gonfler un peu une fois tissées et assurer une meilleure cohésion du tissus.


J'ai aussi reçu un joli cadeau de Florence, une belle fibre teinte par ses soins que j'essayerai de filer avant le prochain Tour ...

Vous ne m'en voudrez pas si je prends de petites vacances du blog, j'espère, j'ai des siestes en retard ...



vendredi 22 juillet 2016

Tour de Fleece, 19ème étape


Léon, jour 1: Flo a recruté une nouvelle fileuse, très douée d'ailleurs !

fatiguée

jeudi 21 juillet 2016

Tour de Fleece, 18ème étape: en coup de vent

En vrai j'ai terminé hier soir mon gradient/fractal qui semble plus gradient que fractal. Et qui fait une bien jolie perruque. Sur une pomme



Sur ma pomme



plus sérieusement:



Au départ, c'était une teinture qui ne me plaisait pas. A l'arrivée, un fil dont je suis pas mécontente.

En vrai, aujourd'hui, je suis allée apporter tout mon matériel (sauf ce que j'ai oublié, évidemment) à Léon, et puis je suis revenue, et puis j'ai essayé de rassembler les trucs donc je m'étais déjà aperçue que je les avais oubliés, dont les fuseaux, sur lesquels j'ai un peu filé pour qu'il y ait quelque chose dessus, et ça compte, donc j'ai filé aujourd'hui, youpi.



Allez, bonne nuit, demain on démarre de bonne heure.

mercredi 20 juillet 2016

Tour de Fleece, 17ème étape

Mon étape du jour est bien moins spectaculaire que celle des cyclistes, juste 2 bobines de singles, à partir de cette fibre teinte l'an dernier



Elle ne faisait pas partie de mes prévisions de Tour de Fleece, mais pendant le weekend, elle a tapé dans l’œil d'une amie, qui avait bien envie de voir à quoi elle ressemblerait une fois filée. La fibre que je voulais filer contient du mohair, et j'ai pu confirmer pendant le weekend que le mohair et moi, on ne fait pas bon ménage. Il y en avait un peu dans les fibres vertes que j'ai mélangées, et ça m'a chatouillé, grattouillé, démangé, je crois que je vais essayer de lui trouver une nouvelle maison moins allergique.

Donc là, c'est du mérinos gris, teint en dégradé de vert par mes soins




J'ai séparé le ruban de fibre en 2 dans le sens de la largeur, j'ai filé une moitié telle quelle, ça donne donc un long dégradé sur toute la longueur du fil. La 2ème moitié, je l'ai séparée en rubans plus étroits, j'ai donc plusieurs fois le dégradé sur la longueur du fil. Demain, je retors.

Je vais aussi aller installer mon bazar à la salle de la Huchette à Léon, où je serai jusqu'à lundi, en compagnie de Mam'zelle Flo, pour une démonstration de filage. Viendez !


mardi 19 juillet 2016

Repos ?

Aujourd'hui, c'est jour de repos sur le Tour de France, et aussi pour les fileuses donc. Je ne sais pas ce que je vais faire de ma journée, les volets sont déjà fermés dans ma chambre qui voit le soleil du matin, j'ai pu profiter d'un peu de fraicheur en me levant un peu plus tôt que d'habitude. J'ai la chance d'habiter dans une vieille maison aux murs épais qui nous protègent un peu de la chaleur.

Tout ça devrait contribuer à me mettre de bonne humeur, n'est-ce pas ? Mais voila, le matin, j'écoute la radio. J'aime bien la radio. Aussi loin que je me souvienne, mes matins ont été rythmés par la radio. Et plus précisément par France Inter. Je me souviens du jeu des Mille Francs que même que quand j'étais petite, je croyais que Lucien Jeunesse disait "Jérémie, bonjour !" au début, parce que je connaissais un Jérémie, alors qu'en fait il disait "chers amis, bonjour !". Je me souviens des chroniques matutinales de Philippe Meyer, je me souviens de la voix juvénile de Kriss, du mystère de Monsieur X, ... Bref, cette radio est chère à mon cœur.

C'est également ma source d'information préférée. Je ne lis pas la presse écrite, je voue une haine farouche à la plupart des journaux télé, j'apprends ce qui se passe dans le monde principalement par la radio. Et ce qui se passe dans le monde, c'est pas rigolo rigolo en ce moment. Mais il y a des voix belles et nobles, qui portent l'espoir, comme celle d'Antoine Leiris que j'ai entendu hier. Mais il y a des voix ignobles, que je ne nommerai pas, parce qu'elles ne le méritent pas, et que vous les reconnaitrez de toute façon, qui portent la haine, la peur, la bassesse de leurs ambitions personnelles avant toute autre considération.

Alors ce matin, quand j'ai écouté la radio en prenant mon petit déjeuner, en profitant de la fraicheur de la brise et de la lumière flamboyante du soleil levant, alors que tous mes sens profitaient de la splendeur de ce jour tout neuf, plein de promesses, j'ai entendu des choses qui m'ont mise de mauvais poil. Mais comme la promesse du jour tout neuf était la plus forte, je me suis dit que j'allais confier toute ma mauvaise humeur au blog, parce qu'il y a des choses qu'il faut dire. Parce que partager, échanger, discuter, débattre, être d'accord ou pas, c'est faire acte de résistance et de résilience. Parce que ceux qui disent "il faut arrêter de parler et agir" (facile à dire), ils oublient à quel point c'est important de parler. Et d'écouter. Avec de la réflexion, des arguments, de la raison. Soutenus par nos émotions, et non aveuglés par elles.

Donc ce qui m'a émue ce matin, c'est les voix qui prétendent qu'on serait en sécurité si. Si on expulsait, si on arrêtait, si on emprisonnait sans preuve ni procès. Si il y avait plus d'armes, plus de policiers, plus de lois. Si il y avait plus de frontières, plus de contrôles, plus de barrières. Et ceux qui se disent "pourquoi pas, ça ne me touchera pas, je n'ai rien à me reprocher". Parce que non ! Parce que nous vivons dans un état de droit ! Pas dans Minority Report ! Parce que je ne veux pas vivre dans un pays où demain, après-demain, mon voisin, mon semblable, mon frère, qui a la malchance d'être un peu basané (pas tibulaire, mais presque, comme disait Coluche), un peu musulman, d'avoir des parents nés de l'autre coté de la Méditerranée, puisse être privé des droits fondamentaux dont je jouis. Parce que je crois encore qu'un coupable en liberté est préférable à un innocent en prison. Et que c'est terrible à dire, mais si le prix à payer c'est de mourir dans un attentat, ou pire de perdre un proche, c'est un prix que je suis prête à payer. Parce que chaque vie est précieuse, immensément précieuse, chaque instant de vie renferme une infinité de possibilités. Parce que si l'être humain est capable du meilleur comme du pire, le plus souvent il est moyen, banal, médiocre, mais, mais, en tous et chacun il y a cette possibilité, cette chance qu'un petit mot, un petit geste, un petit rien, porte en germe un mieux. Individuel, collectif, universel. Parce qu'envers et contre tout, je crois en l'être humain. C'est pas facile tous les jours, mais j'y travaille.

PS: je ne dis pas qu'il faut rester les bras croisés en attendant que ça passe, hein, simplement qu'il ne faut pas nous renfermer sur nous même, que les amalgames ne sont utiles que chez le dentiste, qu'il ne faut pas oublier que nos différences nous enrichissent. Que pointer du doigt un coupable, c'est un exutoire, pas une solution. Je ne suis pas naïve, je suis idéaliste (même les tests à 2 balles de Facebook le disent ! et j'ai même pas triché !).


lundi 18 juillet 2016

Tour de Fleece, 16ème étape

Mon filage n'est pas très glamour aujourd'hui. La raison: soleil, soleil, soleil, 33° dehors, résultat, journée passée au frais dans la maison tous volets fermés


Résultat: photo au flash toute cradabeurk. Et trop la flemme de sortir le rouet dehors pour faire une jolie photo. En plus, ma fibre est grise, donc de toute façon y'a pas grand chose à voir.


Mais j'ai quand même mis à profit cette belle journée pour faire un peu de teintouilles (c'est un mix de teinture et de patouilles): il faut bien refaire du stock pour l'expo à Léon dans quelques jours




et jouer encore un peu avec les filtres de mon téléphone, je suis bon public, un rien m'amuse.


dimanche 17 juillet 2016

Tour de Fleece, 15ème étape: Batère de Misson jour 2

Mon challenge du jour (enfin du weekend), les mouchoirs de soie: super rigolo, à ré-essayer.




237 grammes filés en 2 jours




faire joujou avec les réglages du téléphone









bilan de ces 2 premières semaines:


à peine plus de 700g. Je ne sais pas si j'atteindrai le kilo d'ici dimanche prochain.


samedi 16 juillet 2016

Tour de Fleece, 14ème étape: Batère de Misson

Batère de Misson - stop - filé - stop - que du vert - stop - couleur de l’espoir - stop- parlé - stop - beaucoup - stop - super chouette - stop - super fatiguée - stop - à demain - stop.










vendredi 15 juillet 2016

Tour de Fleece, 13ème étape: show must go on !

Aujourd'hui, j'ai continué, non pas comme si de rien n'était (j'ai quand même sacrément sursauté quand j'ai croisé un véhicule de gendarme qui a mis sa sirène pour avoir le passage sur un rond point), mais comme si c'était important, de continuer. Parce que ça l'est.

J'ai préparé le petit coin où je vais passer mes journées de demain et après demain:


Comme c'est le cas depuis maintenant 3 ans, la délégation landaise de France Patchwork me laisse gentiment occuper un coin de leur exposition à la Batère de Misson. Si vous êtes dans le coin, vous pouvez venir admirer de magnifiques ouvrages de Patchwork, des vieilles machines agricoles en action, et me faire un brin de causette.



Il ne manque plus que le rouet (et la fileuse), que j'apporterai demain matin, j'avais besoin des deux pour terminer ça


YES ! Encore une fois, malgré les plans et autres cogitations, j'ai été surprise par le résultat. Je ne m'attendais pas à ces tonalités de bronze, d'or et d'argent. J'adore ! Pour rappel, la tresse à gauche, le résultat filé à droite, qui l'eut cru ? (Lustucru ... pardon, je montre ma vieillitude, en plus ...)





 Comme j'étais pressée (et pas mal fatiguée, aussi), j'ai utilisé la méthode de retors dite "de la feignasse". D'habitude, quand je retors (et que je ne suis ni pressée ni fatiguée), je fais comme ça (sans l'accent néo-zélandais)



Je guide la torsion dans la fibre avec une main, et ensuite je laisse une longueur de fil s'enrouler sur la bobine. Et je recommence. Ça fait un bras qui bouge tout le temps. Quand je suis pressée et/ou fatiguée, je fais comme ça




Je laisse le rouet tirer la fibre tout seul comme un grand (je règle le frein pour avoir la bonne vitesse), et je pince entre le pouce et l'index de ma main gauche pour contrôler la vitesse à laquelle les fils reçoivent la torsion. Normalement, quand je ne suis pas en train de me filmer, ma main droite garde les 2 fils séparés (un fil entre mon pouce et mon index, le second entre mon index et mon majeur, mais je ne les pince pas, je les laisse juste passer entre mes doigts relaxés), et du coup je n'ai pas besoin de le faire avec mon annulaire droit comme on voit sur la vidéo.



Allez, il faut que j'aille prendre des forces pour la suite, bonne nuit, à demain !